Droit routier : les sanctions pour délit de fuite après un accident

Le délit de fuite après un accident est un acte grave qui peut entraîner des conséquences importantes pour l’auteur, tant sur le plan pénal que civil. Découvrez quelles sont les sanctions encourues et les recours possibles pour les victimes.

La définition du délit de fuite

Le délit de fuite est défini par l’article L.231-1 du Code de la route comme le fait, pour tout conducteur d’un véhicule ou engin terrestre à moteur, impliqué dans un accident matériel ou corporel, de ne pas s’arrêter et d’éviter ainsi de donner ses nom et adresse aux autres parties prenantes. Cette infraction peut être commise aussi bien par le responsable que par la victime de l’accident.

Les sanctions pénales encourues

Le délit de fuite est sanctionné par des peines d’amende et de prison. L’article L.231-26 du Code de la route prévoit une amende pouvant aller jusqu’à 75 000 euros et une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à trois ans. En outre, il peut être prononcé à l’encontre du condamné une suspension du permis de conduire pour une durée maximale de cinq ans, voire une annulation du permis avec interdiction de solliciter la délivrance d’un nouveau permis pendant au plus trois ans.

Les conséquences civiles du délit de fuite

En plus des sanctions pénales, le délit de fuite peut avoir des conséquences civiles pour l’auteur. En effet, la victime de l’accident peut engager une action en responsabilité civile devant les tribunaux pour obtenir réparation du préjudice subi. Le responsable du délit de fuite sera alors tenu d’indemniser la victime pour les dommages matériels et corporels causés.

Par ailleurs, il est important de noter que le délit de fuite entraîne souvent l’exclusion de garantie par les compagnies d’assurance. En conséquence, l’auteur du délit devra assumer seul les indemnisations à verser à la victime. Pour en savoir plus sur les droits et obligations en matière de responsabilité civile, vous pouvez consulter ce site spécialisé.

Les recours possibles pour les victimes

Si vous êtes victime d’un accident impliquant un délit de fuite, plusieurs démarches sont à effectuer rapidement afin de préserver vos droits. Tout d’abord, il est conseillé de signaler immédiatement l’accident aux forces de l’ordre (police ou gendarmerie) et de leur fournir tous les éléments utiles pour identifier le responsable (numéro d’immatriculation, description du véhicule, etc.). Ensuite, il convient d’informer votre assurance dans un délai maximal de cinq jours ouvrés.

En cas d’impossibilité d’identifier le responsable du délit de fuite, la victime peut se tourner vers le Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages (FGAO), qui a pour mission d’indemniser les victimes d’accidents de la circulation lorsque l’auteur est inconnu ou non assuré.

En résumé, le délit de fuite après un accident est une infraction grave qui expose son auteur à des sanctions pénales et civiles lourdes. Les victimes disposent quant à elles de plusieurs recours pour obtenir réparation du préjudice subi. La meilleure façon de se prémunir contre les conséquences d’un délit de fuite est de respecter scrupuleusement le Code de la route et d’adopter une conduite responsable.

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